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D’un soleil, l’autre
On retrouve dans le cycle D’un soleil, l’autre, les thèmes de la religion et des dieux, ce qui les sépare des hommes et ce qui les en rapproche, la connaissance et ses secrets hermétiques, avec la marche comme seul moyen de locomotion dans ce monde fantastique inspiré de la Mésoamérique. Certains de ces thèmes sont aussi présents dans les autres nouvelles de ce recueil, qu’elles se déroulent sur une lune désertique ou dans une arcologie de rocs, dans une bibliothèque ou dans les sous-sols d’une prison.
Le recueil de nouvelles D’un soleil, l’autre est disponible au format papier chez The Book Edition (179 pages, 11x17 cm, impression noir et blanc sur papier Munken 80g) au prix de 11,90 €.
Voici une astuce rien que pour vous : si vous créez un compte lors de votre commande sur TheBookEdition.com et que vous indiquez contact@mancko.com comme adresse de votre parrain, vous allez économiser 2 €. Mais n’en parlez pas autour de vous, que cela reste entre nous.
Ce recueil se compose des nouvelles suivantes :
Bertrand, Asdrad, La Plume, et moi
Extrait :
« Une bibliothèque ? Où cela ? », tonna le ténor. « Je ne vois que des livres, et des livres, et des livres ! » Et il avait raison. Nous soupesâmes les rangées et les étagères, les couvertures et les feuillets, nous y ajoutâmes même les caractères et leur grasse typographie, mais le plateau ne s’enfonça, ni le fléau n’oscilla.
Ligne 39
Extrait :
Il s’appelait Aleira. Elle, Anastasie. Elle avait quitté le tunnelier, lui n’avait pas osé. La distance qui les séparait dès lors se mesurait moins en espace qu’en différences. Il ne pouvait plus la voir que par le hublot. Vous connaissez la suite. Ah oui, ils foraient la Ligne 39.
Pour la Cause
Extrait :
Une paire de bottes noires claque près du soupirail. Je me tasse du mieux que je peux pour ne pas attirer le regard. La lumière d’une lampe-torche glisse à l’intérieur. De minuscules gouttelettes argentées jaillissent à travers la grille et virevoltent un instant, puis les Bottes s’éloignent lentement. Leur écho est étouffé par l’eau tombée du ciel qui rebondit de flaques en flaques d’après les bruits qui me parviennent.
Marée de sable
Extrait :
Quatre jours. Quatre jours déjà qu’ils marchaient sur ce planétoïde perdu d’un système oublié. Les routes commerciales du secteur passaient trop loin pour qu’ils espèrent être découverts au cours d’une expédition de routine.
Jahl, Elyne, Kenza
Extrait :
Le solitaire artificiel est aussi lourd dans ma main que les souvenirs du temps qui passe. Ses arêtes meurtrissent ma paume, écrasent mes phalanges et crispent les muscles endoloris de mon bras. En stase, le regard perdu dans les profondeurs du diamant taillé, je me souviens… D’Elyne et de Kenza. De Jahl, qui pour les avoir trop aimées s’était évertué à les détruire. De Jahl, surtout.
Intip
Extrait :
Il n’entendit l’inconnu que lorsque celui-ci s’ébroua avec force, aspergeant sa tunique ignifuge de gouttelettes aussi flamboyantes que vouées à l’échec, vives étincelles qui déjà s’éteignaient. Un homme était sorti du feu, la peau trempée des marbrures coulantes de la lave en fusion, mais intacte sous ce voile lumineux. C’était la première fois qu’un tel événement se produisait. Ç’aurait pu être la dernière. Il n’avait pas sourcillé.
Killa
Extrait :
Un bruit attira son attention, ou plutôt une multitude de sons qui allèrent s’amplifiant, de plus en plus proches. Il n’avait pas réagi au tumulte lointain et comme étouffé des sandales qui crissaient sur les chemins, ni aux voix portées par le vent en échos assourdis. Il n’avait entendu ces sons qu’au-delà d’un certain seuil, quand ils s’étaient faits signal d’un danger encore invisible derrière les collines. Puis ils apparurent.
Xux-Ek
Extrait :
Les feuilles des grands arbres ondulaient dans les courants et les tourbillons des eaux mêlées de la nuit et du jour. Leur bruissement se faisaient plus feutrés par instants pour augmenter en rapides crescendos et décroître à nouveau. L’effet en était curieusement apaisant, comme celui d’une marée sonore, d’un ressac émeraude observé depuis les profondeurs.
Dzule
Extrait :
Halach-Uinic avait toujours des réveils difficiles. Les muscles crispés et les articulations raides, il devait s’étirer longuement avant de se lever, avant de quitter sa couche et de replier sa natte tressée, avant d’accueillir le jour naissant. Des oiseaux piailleurs dissipaient le brouillard nocturne de leurs cris enthousiastes, célébraient le retour d’Intip à leur manière tapageuse.